Monument aux morts - La Sauve
Monument aux Morts

Les millions de morts de la guerre de 1914/1918 ont causé un énorme traumatisme.

La loi du 25 octobre 1919 « relative à la commémoration et la glorification des morts au cours de la grande guerre » a prévu que l’Etat remette à chaque commune « un livre d’or » où est inscrit le nom des combattants « Morts pour la France », nés ou résidants dans la commune.

De ce document, la presque totalité des communes ont fait ériger un monument, symbole de reconnaissance et d’hommage, et a gravé dans la pierre le nom de ces enfants disparus.

Les recherches effectuées, ont permis de retracer le parcours de chacun des soldats originaires ou domiciliés à La Sauve-Majeure, ayant participé à la 1ère Guerre mondiale.

Des pages spécifiques leur sont consacrées.

On connaît un peu mieux ces hommes, leur lien de parenté, leur profession, leur mort. Tous ces hommes sont partis au front et ne sont pas revenus au village. Ils ont sacrifié leurs plus belles années et surtout leur vie pour les générations futures.

article d’Isabelle Laplagne et de Christophe Noguès

Détail de la Tête du soldat - Monument aux mort
Détail du Monument aux Morts

Qui étaient ces hommes, morts pour la France, dont les noms figurent sur le livre d’or ?

A La Sauve-Majeure, d’après ce Livre d’Or, 20 familles sont endeuillées. Seuls 16 noms sont reportés sur le monument. Pour les 4 manquants, 2 soldats ont été omis pour des raisons inconnues, 1 probablement pour des raisons d’homonymie et 1 figure sur le monument aux Morts de Capian.

Ces noms, constituent un des points de départ des recherches généalogiques. Quelques difficultés ont été rencontrées.  Les prénoms inscrits sur le monument s’écartent parfois des prénoms de l’Etat civil, soit par erreur, soit celui d’usage a été dominant. Ces erreurs seront prochainement rectifiées et les noms omis seront ajoutés.

Les naissances s’étalent de 1876 à 1898. Les plus jeunes sont tombés au champ d’honneur alors qu’ils n’avaient qu’une vingtaine d’années. 7 d’entre eux sont nés à la Sauve-Majeure, les autres dans les communes voisines : Créon, Capian, Targon, Podensac, Romagne, Saint-Caprais-de-Bordeaux, Beychac-et-Caillau, Saint-Léger-de-Vinague (hameau rattaché à Sauveterre-de-Guyenne), Langoiran, La Réole ou, plus éloigné, Pouyferré (Hautes-Pyrénées).

Ils exerçaient dans le civil la profession de cultivateur pour 11 d’entre eux, ou un métier artisanal (tonnelier, charcutier, boucher, forgeron, serrurier, menuisier), ou garçon de salle ou instituteur.

Sources : Mémoire des Hommes, archives départementales.

Liste des 20 soldats morts pour la France, figurant sur le LIvre d’Or de La Sauve

ANGELVY Gaston (Jean, Gaston) né le 30 octobre 1879 à Romagne. Epoux de Marie-Jeanne Malveau. Charretier. Mort à 37 ans, le 23 février 1916 des suites de blessures de guerre à Samogneux, Meuse. (Il est le frère de Anne ANGELVY épouse du soldat PORCHER).

CAPDEVILLE Joseph, né le 20 mars 1892 à Beychac-et-Caillau. Cultivateur. Disparu à 22 ans, le 22 août 1914 à Saint-Vincent, Belgique.

CAPDEVIELLE Charles, Joseph, né le 28 janvier 1893 à Pouyferré Htes-Pyrénées. Garçon de Salle. Décédé, le 22 août 1914 à Saint-Vincent. Belgique. Ce soldat est inscrit sur le mémorial de PARIS.

CASTAING Gabriel (Jean, Gabriel), né le 3 juin 1890 à La Sauve-Majeure. Cultivateur. Disparu à 24 ans le 29 août 1914 à la Ferme de Lorival, commune de Neuville Saint-Amand, Aisne.

COQUET Louis, Joseph, né le 16 février 1893 à Saint-Léger-de-Vinague. Cultivateur. Disparu à 21 ans le 22 août 1914 à Neufchâteau, Belgique. Jean sur le monument.

COURREGE Gaston (Élie, Gaston), né le 12 février 1881, à Capian. Cultivateur. Epoux de Marie Baigneau. Tué à l’ennemi, disparu à 33 ans, le 20 décembre 1914 à Mesnil-lès-Hurlus, Meuse.

COUSINEY René (Jean, René), né le 26 septembre 1895, à Créon. Cultivateur. Mort à 22 ans le 2 juin 1918, à l’hôpital complémentaire de Limoges. Haute-Vienne, des suites de maladies contractées en service. (Caveau au cimetière communal de LA SAUVE).

CREYMIER André (François, André), né le 16 avril 1892, à La Sauve-Majeure. Elève-maître à l’Ecole Nationale de Saint-André-de-Cubzac, 1909 à 1912, instituteur adjoint à Soulac. Tué à l’ennemi, à 22 ans, le 1er mars 1915, sur le champ de bataille par suite de blessures, à Vendresse-et-Troyon, Aisne.

CREYMIER Jean, Gustave né le 11 octobre 1896, à La Sauve-Majeure. Boucher. Tué à l’ennemi à 22 ans des suites de blessures par balle, dans l’ambulance 1/21 à Sommepy-Tahure, le 3 novembre 1918. (Gaston sur le monument).

FRANCOIS André, Xavier, né le 24 juillet 1898 à La Sauve-Majeure. Cultivateur. Mort à 20 ans, le 28 octobre 1918 à l’hôpital mixte de Rosendaël, Nord des suites de maladie broncho pulmonaire grippale. (Caveau cimetière communal de LA SAUVE)

GASSIES Julien (Pierre, Julien), né le 10 juillet 1891 à Targon, cultivateur, Mort pour la France, tué à l’ennemi à 23 ans, le 11 octobre 1914 (JMO 9 octobre 1914) à Oulches, ferme d’Hurtebise, Aisne.

LAFON Pierre, Marcel, né le 16 mai 1898 à Saint-Caprais-de-Bordeaux. Cultivateur. Tué à l’ennemi, disparu, à 20 ans, le 5 octobre 1918 à l’est du Faubourg de L’Isle près de Saint-Quentin, Aisne. (Caveau cimetière communal de LA SAUVE).

MERLET Fernand (Pierre, Fernand), né le 30 juin 1894, né à La Sauve-Majeure, Instituteur. Tué à l’ennemi, à 22 ans, sur le champ de bataille par éclat d’obus le 6 mai 1917 environ 600 mètres nord-ouest de Craonne, Aisne.

MERLET Georges (Honoré, Georges), né le 11 mars 1896 à La Sauve-Majeure. Forgeron. Tué à l’ennemi, disparu, à 20 ans le 14 septembre 1916 à Bouchavesnes, Somme.

MORANGE Charles (Arnaud, Charles), né le 9 octobre 1882 à Podensac. Epoux d’Amélie Meynard, Serrurier. Mort à 32 ans, le 10 juillet 1915, à l’hôpital temporaire N°36 route d’Armes à Clamecy, Nièvre des suites de maladie contractée aux armées « fièvre typhoïde ».

PORCHER Louis (Julien, Louis) né le 8 avril 1884 à La Sauve-Majeure. Epoux de Anne, Marguerite Angelvy. Cultivateur. Tué à l’ennemi, disparu à 20 ans, le 15 septembre 1914 à La Ville-aux-Bois, Aisne.

RAMAT Mathieu né le 23 juillet 1876 à Capian. Tonnelier. Mort à 42 ans le 1er novembre 1918 à Mamers, Sarthe, des suites de maladie (pneumonie). Inscrit sur le monument de CAPIAN.

VIAU Jean, né le 4 avril 1885, à Nérigean. Cultivateur. Mort à 33 ans, des suites de maladie contractée en service, en son domicile de La Sauve-Majeure, le 12 septembre 1918.

 

Les deux soldats omis et à rajouter sur le Monument aux Morts sont

RIVIERE Jean Léon, Cultivateur, né le 1er novembre 1884 à Langoiran (Gironde) du mariage du 23 mars 1881 à Cambes (Gironde) de Rivière Jean, ébéniste né le 08 janvier 1833 à Bordeaux, décédé avant 1904 et de Robert Marie, sans profession, née le 26 février 1847 à Faleyras (Gironde), décédée le 1er février 1916 au Bourg de La Sauve. Mort pour la France à 34 ans le 11 février 1919 à Riom, Puy-de-Dôme des suites de maladie contractée en service.

Campagne contre l’Allemagne du 5 juin 1916 au 11.11.1918 dans le Sud Tunisien.

ROMEVA Jean Gaston, Menuisier, né le 20 janvier 1877 à La Réole (Gironde), rue du Petit Mirail, du mariage du 26 octobre 1872 à la Réole de Roméva Jean François, menuisier, né le 25 janvier 1849 à Canejan (Lérida, Espagne), décédé à La Sauve le 1er novembre 1911 et de Robineau ou Roubineau Marie, sans profession, née le 21 juillet 1853 à St-André-et-Appelles (Gironde) et décédée le 26 mars 1892 à La Sauve (Gironde). Mort pour la France à 42 ans le 22 février 1919 à l’hôpital temporaire complémentaire 35, de la grippe avec pneumonie double. Le décédé domicilié au Bourg de La Sauve.

Campagne contre l’Allemagne du 15.5.1917 au 22.2.1919.

 

commémoration La Sauve
Commémoration à La Sauve
Commémoration à La Sauve
Commémoration à La Sauve

« Le temps de mon enfance fut celui où les monuments aux morts étaient encore neufs. Quant aux morts eux-mêmes, ils demeuraient toujours étrangement présents. C’étaient eux dont on entendait presque chaque jour évoquer les noms dans la conversation des adultes […]. »

Raoul Girardet